Le syndrome de l’accent étranger de Mariam Sheik Fareed / Editions Philippe Rey (2021)
Sorti en 2018 puis réédité en 2021 aux Editions Philippe Rey, le premier roman de la prometteuse Mariam Sheik Fareed vaut le détour. Mauricienne, installée en France, l’auteure possède cette double culture et son roman en est le reflet. Alex, cuisinier mais aussi apprenti écrivain oublie sa sacoche dans le métro.
Désiré, balayeur de la ville de Paris la retrouve. Il y découvre à l’intérieur un ordinateur sur lequel sont écrites les premières lignes d’un roman. Frappé par le début de cette histoire, cet immigré mauricien veut en connaître la suite. Par l’intermédiaire de Marie, bénévole à la soupe populaire, Désiré écrit alors à Alex et lui propose un marché, il veut bien lui rendre son ordinateur à une condition : que celui-ci termine l’écriture de son roman. Proposition culottée mais efficace. Alex n’a pas vraiment le choix. L’écrivain peu inspiré décide alors de mettre Désiré à contribution et les deux hommes commencent à échanger des idées. Leur héroïne Sophie est atteinte d’une maladie rare, le syndrome de l’accent étranger. Après avoir reçu un choc sur la tête, cette directrice d’une galerie d’art parisienne se met à parler le français avec un fort accent créole.
Ce premier roman se distingue par son originalité et par le procédé de la mise en abyme judicieusement utilisé par l’auteure. Une œuvre à la fois drôle et touchante qui met en scène des personnages que tout oppose. Elle renvoie au voyage et à la quête d’identité.
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