par Reza Dulymamode
John, cette année marque ta deuxième participation au Festival du livre de Trou d’Eau Douce. Que représente le Festival pour toi ?
La manifestation créée et organisée par Barlen PYAMOOTOO devient cette année un événement littéraire majeur, non seulement dans l’océan Indien, mais aussi dans tout l’univers littéraire francophone. En effet, avec un plateau de cette qualité (Mohamed Mbougar Sarr, Prix Goncourt 2021, ainsi que des auteurs et des éditeurs majeurs venus de France, du Royaume-Uni, de Maurice et de la Réunion), des manifestations diverses étalées sur quatre jours (journée professionnelle, journée scolaire, Nuit de la lecture, week-end de dédicaces et de conférences), peu de salons francophones peuvent présenter un tel foisonnement et une telle diversité. Le Festival du Livre de Trou d’Eau Douce 2022 sera bel et bien un événement littéraire d’exception !
Cette fois-ci tu interviendras lors de la journée professionnelle qui se tiendra le 6 octobre à l’IFM. Peux-tu nous en dire un peu plus ?
Durant cette journée inaugurale du jeudi 6 octobre, tous les auteurs mauriciens « en devenir », ainsi que tous les professionnels du Livre de l’île, pourront rencontrer d’autres auteurs confirmés, des éditeurs, des traducteurs, des journalistes, des diffuseurs, des imprimeurs, etc. venus de France, du Royaume-Uni, de la Réunion, ou de Maurice, sous forme de rendez-vous individuels. Pour tous, ce sera une occasion unique d’avoir accès à cette diversité d’expériences, de s’en enrichir et de nouer des réseaux bien au-delà de l’île Maurice.
En tant qu’écrivain français résidant à Maurice, ce sera aussi l’occasion pour toi de célébrer ces deux cultures. As-tu des attentes particulières pour cette nouvelle édition où la France sera à l’honneur ?
Bien sûr, l’impact littéraire de la France sera décisif pour marquer de son empreinte positive ce tournant majeur pris par la manifestation. En outre, il est évident que la présence de tant d’acteurs du monde du Livre français permettra de faire connaître et de donner un retentissement durable au Salon de Trou d’Eau Douce au-delà de l’océan Indien. Une façon de consolider et de développer les liens littéraires qui existent déjà depuis des siècles entre nos deux pays !
Depuis ton installation à Maurice, tu t’es rapidement montré très actif dans le cercle littéraire local, grâce notamment au salon ANOU LIR ANSAM mais aussi en publiant ton premier roman avec une intrigue qui se déroule à Maurice. Quelles sont tes impressions sur la production littéraire mauricienne ?
Mes premières impressions ne se sont pas démenties : il existe à Maurice une production littéraire foisonnante et de grande qualité, aussi bien en français qu’en anglais ou en créole. Les talents des auteurs ou des illustrateurs mauriciens sont incroyables ! Par conséquent, la manifestation imaginée par Barlen PYAMOOTOO vient parfaitement répondre au besoin de développement et de reconnaissance d’une île au très fort potentiel.
On sait que tu travailles actuellement sur ton prochain roman, peux-tu nous en dire quelques mots ?
Sans dévoiler de « secrets », le tome 20 des enquêtes de l’inspecteur Sweeney paraîtra début décembre sous le titre « La marque de la Bête ». Par ailleurs, Thierry PERMAL est en train de terminer l’adaptation en bande dessinée de mon premier roman policier mauricien « Des ombres au paradis », la première enquête de Lucy Fourstripes, inspectrice de la CID mauricienne. Sa parution est prévue en 2023. Enfin, je débute également la rédaction du second tome de cette nouvelle collection de romans policiers mauriciens. Courant 2023, « Les sept péchés de Chamarel » verra Lucy évoluer dans l’un des sites les plus prestigieux de l’île Maurice.
Merci John, on se retrouve très vite à Trou d’Eau Douce.
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