Par Reza Dulymamode
Amarnath, la deuxième édition du Festival du livre de Trou d’eau douce approche. Cette année comme tu le sais, la France est à l’honneur. On sait que tu écris tous tes livres en français, tu as donc un attachement particulier à cette langue. Quelles sont tes attentes concernant ce festival ?
Attachement à la langue française et surtout à sa riche littérature qui m’a fait beaucoup voyager. J’ai aussi été bercé par les belles chansons et la poésie des textes.
Un festival est une plateforme de rencontre entre auteurs/illustrateurs/éditeurs/ libraires/bibliothécaires et tous les passionnés de la littérature. Des opportunités s’offrent à tout le monde. C’est aussi des moments de partage entre pros et amateurs. Pour toi ce sera aussi l’occasion de présenter un nouveau livre, Contes indiens de l’île Maurice co-écrit avec Kavinien Karupudayyan et illustré par Judith Gueyfier qui paraîtra chez l’Atelier des nomades. Il s’agit de ta deuxième collaboration avec Kavinien après Telfair le jardin enchanté paru aux Editions Pamplemousses l’année dernière. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette relation de travail et sur ce nouveau livre ?
C’était différent pour Contes indiens. Pour ce projet, Corinne Fleury de l’Atelier des Nomades nous a demandé de recueillir des histoires racontées dans les villages à l’époque. On a fait des recherches chacun de son côté. On a eu dans certains cas des bribes et on a dû broder autour. C’était une riche expérience !
Dans le cas de Telfair, on a retravaillé un conte de Kavinien en développant à partir des repérages sur des lieux dans le sud. Au cours de cette démarche, il y a aussi eu beaucoup de sources d’inspiration qui sont entrées en jeu. Les personnages par exemple.
Tu es l’un des auteurs mauriciens les plus productifs, ton travail devient aussi de plus en plus éclectique, qu’est-ce qui te pousse à te lancer dans des projets si différents les uns des autres ?
Une histoire, c’est une invitation au voyage de la part de l’auteur. Pour moi cette invitation s’adresse surtout aux enfants et aux jeunes ados. C’est un monde où je me sens à l’aise et qui m’inspire énormément. Par contre, cela ne m’empêche pas de vouloir inviter des adultes à des voyages qui leur seront destinés. La structure d’une histoire reste la même quelque ce soit le genre.
Le festival du livre, c’est aussi l’occasion de faire de belles rencontres, on sait que les invités seront nombreux, il y aura du beau monde. Toi qui aimes les collaborations, tu auras l’embarras du choix parmi tous les auteurs présents pour faire du repérage et choisir ton prochain collaborateur. Qu’en penses-tu ?
Effectivement un festival est une plateforme qui favorise des belles rencontres. J’ai eu l’opportunité de participer à plusieurs d’entre eux et cela m’a beaucoup enrichi. Un salon, c’est un lieu de partage avant tout. On découvre, on apprend et on se met en question. Les collaborations viennent à partir du moment où les éventuels partenaires s’entendent et ont une même vision du projet.
Actuellement tu travailles sur divers projets, peux-tu nous en dire quelques mots ?
En effet, j’ai des projets en perspective. C’est entre les mains de mes éditeurs. Je ne peux pas en dire plus maintenant, on en reparlera en temps et lieu. Merci !
Merci Amarnath et bon festival du livre !
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